PLAN LIAONING (TRUMPETER)

Échelle : 1/350
Époque : Moderne

Le porte-avions Liaoning (16) est le premier porte-avions en service de la marine chinoise. Son nom, Liaoning vient du nom de la province de Chine où il a été rénové.

Il s'agit d'un navire de classe Amiral Kouznetsov construit à l'origine pour la marine soviétique et dénommé Varyag, navire jumeau de l’Amiral Kouznetsov.

De 1982 à 1997, l’amiral Liu Huaqing, en tant que commandant en chef de la Marine de l’armée populaire de libération puis vice-président de la Commission militaire centrale, a la possibilité de mettre en pratique sa doctrine en deux phases de passage d’une marine de souveraineté (eaux territoriales plus détroit de Taïwan et mer de Chine méridionale) en 2000 à une force de haute mer dans l’ouest de l’océan Pacifique en 2010.

Pour diverses raisons (financement insuffisant de la marine, absence de savoir-faire, visées territoriales sur Taïwan, etc.), ces plans ne se réalisent pas. Dans les années 1990, la marine chinoise prospecte à l'étranger, Russie, Espagne, Ukraine et Argentine) en vue d'obtenir un porte-avions de seconde main ou bien les plans pour en construire elle-même. La rétroingénierie est utilisée sans succès sur l'ex-HMAS Melbournenote, ancien porte-avions australien (d'origine britannique) de 15 000 tonnes acheté en 1985 ainsi que sur les porte-aéronefs Minsk et Kiev russes respectivement acquis en juin 1998 et en mai 2009.

Le porte-avions ukrainien Varyag de 67 500 tonnes, inachevé, sister-ship de l’Amiral Kouznetsov russe, est acheté pour 20 millions de dollars (19 millions d'euros) en 2000 par une société de Macao pour être transformé en casino flottant, et rejoint finalement la République populaire de Chine pendant l'hiver 2002.

De configuration STOBAR, l'ex-Varyag (d'abord supposé renommé Shi Lang puis officiellement Liaoning) permettrait de contourner le problème du quasi-monopole américain sur la technique des catapultes à vapeur.

L'intention de la République populaire de Chine de mettre en œuvre des porte-avions ne fait plus de doute, à la suite des déclarations de Sun Laiyan, directeur général du Bureau d'État de la navigation en octobre 2006 : « La Chine, dont les eaux territoriales s'étendent à plus de 3 millions de kilomètres carrés, est sans nul doute un grand pays maritime. Avec la croissance rapide de son industrie de construction navale, elle sera capable petit à petit de construire ce genre de bâtiment de guerre ».

Contrairement à l'opinion de la plupart des experts estimant alors hors de portée de la technologie chinoise la finition des 30 % restant à achever du bâtiment (problèmes de corrosion d'une coque négligée depuis vingt ans, propulsion incomplète, équipements obsolètes ou non livrés, etc.), les ingénieurs chinois ont su terminer ou rééquiper le bâtiment. Les premiers essais à la mer sont menés du 10 au 14 août 2011.

L'achèvement du Liaoning doit en premier lieu servir aux chantiers navals chinois à acquérir une expérience dans la construction de porte-avions16 et sa mise en service à forger l'expérience des pilotes embarqués formée à l'académie navale de Dalian (la première promotion de cinq pilotes de combat et un batman a lieu de 2009 à 2013, une vingtaine de pilotes étant qualifiés en 2016) et à acquérir le savoir-faire opérationnel de l'emploi d'un groupe aéronaval. Le régiment aéronaval embarqué est fondé le 10 mai 2013.

Le Liaoning dispose d'un pont d'envol d'une surface de 14 700 m2 avec une piste axiale et une piste oblique, ainsi que de brins d’arrêt, mais il est dépourvu de catapulte. La piste axiale est relevée à l’avant avec un tremplin incliné à sa sortie à 12°. Il dispose de 3 déflecteurs de jet permettant de placer 3 avions en position de décollage et de 10 spots d’atterrissage pour hélicoptère. Son hangar mesure 153 m de long, 26 m de large et 8 m de haut. Il peut embarquer 36 aéronefs dont 24 chasseurs lourds. Le bâtiment emporte 2 500 tonnes de carburant aviation, ce qui lui permet de pratiquer entre 500 et 1 000 sorties d'avions et d'hélicoptères.

Le bâtiment compte une vingtaine de niveaux et plus de 3 000 compartiments de logement. Distribué dans huit services, l'équipage comprend un millier de personnes, dont une centaine de femmes logées dans une zone réservée.

Le bâtiment compte une vingtaine de niveaux et plus de 3 000 compartiments de logement. Distribué dans huit services, l'équipage comprend un millier de personnes, dont une centaine de femmes logées dans une zone réservée. La composition de son groupe aérien embarqué n'est en 2016, pas divulgué mais estimé à cette date à 12 chasseurs Shenyang J-15 Flying Shark, plusieurs hélicoptères Ka-27PL de lutte anti-sous-marine, de 2 hélicoptères RESCO Harbin Z9, d'hélicoptère de transport Changhe Z-8 et peut disposer de 2 hélicoptères Ka-31 d'alerte aérienne avancée et de surveillance maritime et/ou de Changhe Z-18 (en)J présenté en 2014 dans ce rôle en attendant la mise au point d'un avion-radar embarqué. Les tentatives de l'armée chinoise pour acquérir des appareils russes récents ont échoué car les Russes redoutent de se les faire copier.